Les technologies de pointe, en particulier l’intelligence artificielle, repoussent constamment les limites de ce que nous considérons comme « réel« .
Alors que ces technologies évoluent très rapidement, la distinction entre le réel et l’artificiel devient de plus en plus floue. Parfois, même nos yeux bien entraînés peuvent être trompés.
Prenez par exemple, les deux images que j’ai partagées ici. Elles présentent un scénario similaire : une route menant à une cabane isolée au bord de la mer.
Cependant, l’une de ces images est une véritable photographie, capturée avec mon smartphone, tandis que l’autre est le fruit de l’intelligence artificielle via midjourney (j’ai voulu reproduire la « vraie » photo).
L’intelligence artificielle influence notre perception de la réalité jusqu’à défier nos perceptions et repousser les limites de ce que nous considérons comme « réel ».
Cela pose une question : dans un monde où le réel et l’artificiel sont presque indistinguables, comment pouvons-nous déterminer ce qui est authentique ?
Luciano Floridi (philosophe de l’information) n’a pas travaillé sur la notion de perception développée par le philosophe Merleau-Ponty, ce dernier postule que la distinction entre le réel et le virtuel devient de plus en plus floue. Les informations numériques sont devenues si présentes et essentielles à notre vie quotidienne qu’elles ont en quelque sorte fusionné avec notre réalité « physique ». Nous vivons dans un environnement où les informations numériques et physiques sont intimement liées et se renforcent mutuellement.
Luciano Floridi, a introduit le concept d’infosphère pour décrire le nouvel environnement informationnel dans lequel nous vivons à l’ère numérique.
Dans l’infosphère, nous devenons ce que Floridi appelle des « inforgs« , des organismes d’information qui interagissent avec, consomment, produisent et sont façonnés par les informations. Cela inclut non seulement les humains, mais aussi les intelligences artificielles et autres entités numériques…
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