Le musée des abattoirs de Toulouse, c’est en quelque sorte mon laboratoire photographique version « StreetArt ». Quand je me rends aux abattoirs ce n’est pas uniquement pour photographier les œuvres. Je cherche le croisement entre 3 éléments formant une interaction.

Interaction… architecture… public… œuvres… c’est ce qui caractérise les abattoirs et c’est possible grâce à l’architecture du lieu ! Les salles, l’espace sont immenses et permettent au visiteur d’apprécier pleinement les œuvres. Pas de bousculade, pas d’oppression…

L’exposition photographié : Autour du Nouveau Réalisme.
Les abattoirs de Toulouse est un musée d’art contemporain. Je ne suis pas expert d’art contemporain, j’ai donc fouillé sur le web et notamment sur wikipedia.

« Le groupe des Nouveaux Réalistes est fondé en 1960. Ils prennent position pour un retour à la réalité, en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de cette époque mais sans tomber dans le piège de la figuration. Ils préconisent l’utilisation d’objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l’image des ready-made de Marcel Duchamp. Ces conceptions s’incarnent notamment dans un art de l’assemblage et de l’accumulation d’éléments empruntés à la réalité quotidienne : accumulations d’objets par Arman et Deschamps, affiches de cinéma lacérées par Jacques Villeglé… »

D’une manière extrêmement générale, on peut définir les ready-mades comme des objets manufacturés, qu’un artiste s’approprie tels quels, en les privant de leur fonction utilitaire. Il leur ajoute un titre, une date, éventuellement une inscription et opère sur eux une manipulation en général sommaire (retournement, suspension, fixation au sol ou au mur, etc.), avant de les présenter dans un lieu culturel où le statut d’œuvre d’art peut leur être conféré. »

Les œuvres : A elles seules, elles ne peuvent constituer le sujet photographique, sauf dans le cas de plans rapprochés (zoom). Vous comprendrez facilement qu’une exposition ne se regarde pas à travers des photographies. C’est l’ambiance et l’interaction qui prime.

L’architecture me permet de jouer sur une composante graphique de l’image. Cette série ci-dessous est traitée en couleurs, mais un traitement en noir et blanc est également possible. Ce dernier accentue la composante graphique de l’image.

Le public, Il est possible de composer la photo avec le « hasard ». L’œuvre judicieusement placée dans une salle favorise l’interaction avec le public et il est ainsi possible de composer l’image de façon « dynamique. En d’autres termes le public joue un rôle important dans la composition de la photo et ceci est possible grâce à l’architecture des lieux et aux œuvres. Le public est l’objet dynamique de la photo. Non, ce n’est pas une composition de la photo avec un « modèle dirigé », il s’agit de photographier l’interaction (au moment, in situ) du public (devenant acteur) avec l’œuvre. Cela donne en quelque sorte un moment « unique » à photographier.
Attention il faut être à l’affut, c’est de la photographie de reportage mais il faut surtout anticiper la scène en relation avec l’architecture et les œuvres exposées.

« le graphisme de l’image»… lorsque ces trois éléments sont réunis il faut aller très vite dans les réglages et la composition. Inutile de penser à demander au sujet de se positionner… de se re-positionner… non, c’est dans la dynamique que tout se passe, saisir un geste, une posture autour de l’œuvre donne le sens « génératif » à l’image. Il faut donc trouver le bon angle pour intégrer l’œuvre l’architecture et le sujet.

Mise en scène : Ce contexte permet de photographier les œuvres mais mieux encore de capter un moment unique avec un public dans les salles d’exposition. Vous êtes avec deux ou trois visiteurs dans le champ de votre reflex. Ceci facilite la composition « graphique » des lieux et des œuvres.

Ainsi, ces 3 éléments (œuvres, architecture, acteur) constituent une forme « d’art génératif ». Le personnage étant la composante « hasard » du dispositif.

Quelques éléments de sémantique :

(Larousse) Interaction :
« Réaction réciproque de deux phénomènes l’un sur l’autre. »
« Action réciproque qu’exercent l’un sur l’autre deux ou plusieurs systèmes physiques. »

Interaction sociale :  « relation interpersonnelle entre deux individus au moins, par laquelle les comportements de ces individus s’influencent mutuellement et se modifient chacun en conséquence. »

(Wikipédia) – Art interactif
« L’Art interactif » est une forme d’art dynamique qui réagit à son public et/ou à son environnement.

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