Depuis le Pic de Peyroutet

J’ai mis beaucoup de temps à rédiger ce récit car il y a beaucoup à raconter. D’un point de vue photographique cela ne s’est pas déroulé comme je l’aurais souhaité…  c’est peut être la raison pour laquelle j’ai reporté l’écriture de l’article et le traitement des photos.

Mais au final, il n’y a pas que l’aspect esthétique de l’image qui me motive dans mon projet. Pour chaque image, j’ai une histoire à raconter et cette sortie me laisse un sentiment particulier où se sont entrecroisés solitude, engagement, météo, imaginaire,… la liste des termes pourrait être longue pour la qualifier !

Tout commence par des vacances ! Une idée de randonnée préalablement repérée… une météorologie compatible avec le projet…

Réveil 3h du matin ( ?). Le réveil physiologique est particulier… impossible de se coucher trop tôt la veille et difficulté pour s’endormir… Mes mascottes préférerons rester au lit… quel courage !

Arrivée au parking de l’étang bleu… personne ! Normal vu l’heure. Zzzz ! Zzzz !

Départ pour 2h30 de randonnée en pleine nuit tout « Zzzeul ». L’absence de pleine lune renforce mon sentiment de vulnérabilité, j’éteins les phares de ma voiture et je prends conscience que je vais rentrer dans un autre monde (même si je connais parfaitement cette randonnée)…
La montée (dans la partie basse) pour rejoindre l’étang Bleu s’élance dans la forêt accentuant encore plus cet environnement qui me semble complètement glauque… La lumière de ma frontale est ma seule compagnie ! Je marche, je monte calmement, j’avance, je lutte avec mon imagination… 2h30 dans la nuit noire, je trouve le temps long !

Arrivé quasi au niveau de l’étang bleu (environ 4h30 du matin) j’aperçois à 20 mètres de moi quelqu’un qui fait du feu… je ne le distingue pas réellement… la brise descendante soufflant à cet endroit renforce à nouveau ce sentiment légèrement surréaliste… 4h30… un feu de bois… je ne distingue personne… allez zou ! Je me concentre sur mon objectif : dépasser l’étang bleu pour monter au Pic de Peyroutet (en face du Pic de Pioulou pour les connaisseurs).

Les 30 dernières minutes demandent un peu d’attention en pleine nuit… vous avez le choix entre le chemin en crête ou un saut en base jump (en plein jour, c’est hyper simple).

Ayé ! j’arrive au sommet (2h45 ? de randonnée). Le jour se lève et je prépare vite le matériel photo.

Tiens c’est bizarre dans le viseur de mon reflex l’image est floue… Mille milliards de mille sabords !!! C’est grave docteur ? Non, c’est juste de l’air saturé en humidité qui vient déposer l’eau sur mon objectif photo !
Mince alors ! La brise descendante s’accentue et l’humidité (due à la rosée du matin) « colle » au matériel photo. Impossible dans ces conditions de prendre une photo… vite je protège tout le matériel dans mon sac, le soleil se lève, je suis mort de froid et j’ai l’onglet, je ne sens plus mes mains. Je me cache derrière un rocher et attends que le soleil réchauffe l’environnement afin de faire disparaitre cette humidité…

Tranquillement le soleil continue à se lever, je n’ai pas pu faire les images que j’imaginais (en guise de distraction) tout le long de la montée, mais cette randonnée me laissera un souvenir incroyable !

Dimensions (300dpi) : 130 cm * 40 cm

Dimensions (300dpi) : 195 cm * 45 cm

Dimensions (300dpi) : 230 cm * 45 cm

Dimensions (300dpi) : 310 cm * 45 cm

Dimensions(300dpi) : 175 cm * 45 cm

1 commentaire
  1. c’est ça qui est bon dans la photo de montagne, l’ambiance que les photos te rappellent ! c’est un bel objectif que d’essayer de faire ressentir à ceux qui les regardent tes propres impressions…
    merci

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